Cette semaine, je reviens avec un ouvrage de Liz Plum Juste un signe. C'était un livre qui était dans ma PAL depuis longtemps mais je ne trouvais jamais le temps de le lire. Grave erreur... ce livre m'a profondément ému et je regrette de ne pas l'avoir lu avant car c'est réellement un livre touchant et vraiment beau à lire. Ce livre décrit tristement ce qui peut se passer dans la vraie vie dans les fêtes lycéennes ou étudiantes entraînant alors des répercussions pour les victimes subissant les actions de personnes sans valeurs.
Ce livre coûte 18€, il est dans les éditions Hachette Romans mais a été publié pour la première sur Wattpad car l'auteure Liz Plum vient de cette plateforme.
Résumé :
Une rencontre silencieuse... devenue un amour bavard
On est plongé dans l'histoire de Raine. Cette dernière, à la suite d'un traumatisme vécu il y a trois ans lors d'une soirée, ne retrouve pas l'usage de la parole. Elle a alors un blocage, un choc psychologique l'empêchant de parler. Heureusement, elle a des amis et un frère bienveillants qui ont appris la langue des signes pour communiquer avec elle.
Raine et son frère Toby n'ont pas une vie les plus faciles : leur mère est décédée quand ils étaient plus jeunes et leur père est à New York les laissant seuls dans une maison tout en payant les factures pour eux. C'est pourquoi, Toby est très protecteur envers sa sœur Raine. Pourtant... il n'a pas pu la protéger ce soir là...
Les journées de Raine depuis cette terrible soirée sont alors plus ou moins identiques. Les journées commencent au bon matin avec son frère Toby et une de ses conquêtes venue passer la nuit, la venue chez elle de sa meilleure amie Alyse, secrètement amoureuse de Toby, le départ au lycée et les retrouvailles du groupe de copains de son frère dont Alyse et elle font partie. Mais, évidemment, le tout dans un silence le plus total en ce qui concerne Raine.
Cependant, cette routine change quand West, l'intrigant West, arrive au lycée. Sa rentrée ne se fait pas dans un silence, loin de là... tout le monde à quelque chose à dire sur lui... des rumeurs les plus sombres courent au sujet de lui. On fait le portrait d'un adolescent terrifiant qui a fait de la prison pour mineure pour des actes les plus horribles... Pourtant dès que Raine le rencontre le stéréotype de l’adolescent terrifiant se brise... elle a devant lui un très beau garçon certes un peu mystérieux mais très craquant ! Et, à la façon que West réagit, il ne doit pas être non plus déçu de ce qu'il regarde... Cependant elle se méfie, il a quand même fait de la prison pour mineur... et il y a toutes ses rumeurs... Mais doit-elle vraiment se fier à ses rumeurs... ou elle ne devrait-elle pas faire sa propre analyse ? Ce qui tombe bien, c'est qu'elle va pouvoir vite faire cette analyse. En effet, quelque jours après cette rencontre, lors du cours d'anglais, leur professeur demande de réaliser individuellement un mémoire avec comme sujet : qu'est-ce qui vous intéresse ? Et, c'est sans s'y attendre que Raine va être surprise par la demande de West. Ce dernier, veut comme sujet de son mémoire d'anglais la langue des signes. Il demande alors à Raine de lui apprendre la langue des signes, excuse alors parfaite pour que Raine puisse faire sa propre analyse... et peut être bien se rapprocher de lui... Grâce à ses cours particuliers, les deux protagonistes vont se rapprocher et se découvrir. Raine va connaître les raisons qui ont emmené West a faire de la prison. Est-ce les raisons que les rumeurs dévoilaient ? Ou est-ce complètement différent ? Mais Raine va également découvrir tous les autres secrets que West cachent... faisant alors disparaître toute la peur qu'elle avait pour lui. Que sont ses secrets tristement sombres... ?
Tandis que West, va apprendre les raisons du traumatisme de Raine ayant entraîné son mutisme. Qu'est-ce que Raine a enduré et cela ne va-t-il pas se reproduire...? Va-t-elle être sauvé cette fois-ci...
Quoiqu'il en soit un amour va naître entre les deux... est-ce que l'amour et la confiance que Raine éprouve pour West va la faire sortir de son mutisme ? Ou son blocage est trop ancré en elle ?
Mon avis :
Entre secrets, traumatismes, romances et amitiés cette histoire fictive nous plonge dans des faits sombres qui peuvent malheureusement se produire dans la vrai vie. Que ce soit ce qu'il se passe dans certaines soirées, les répercussions sur les victimes et la non condamnation du coupable est bien réel.
Ce livre alors porte sur des sujets qui ne peuvent pas nous laisser indifférent. On a un sentiment de frustration quand on lit ce que Raine a vécu, de ce qu'elle a enduré et de ce qui se passe par la suite. L'auteure a tout à fait cerner les problèmes qui subsistent encore et dont Raine a subi.
C'est un livre fort en émotions qui nous fait d'ailleurs passés par tous les sentiments possibles : frustration, colère, tristesse, joie et niaisement. Malgré le fond de l'histoire qui est sombre l'auteure grâce à la romance allège cette atmosphère pesante et obscure. Ce qui rend alors un livre étonnement agréable à lire. Je ne vais pas vous cacher que j'ai pleurer de rage, surtout, et de tristesse pour Raine. Mais j'ai adoré la fin avec l'épilogue où l'auteure nous narre des années après la vie des deux protagonistes. Cependant j’ai été très surprise de comment la fin est faite...
Je vous laisse ci-dessous des informations alarmantes portant sur ce que Raine a subi. N'allez pas voir si vous ne voulez pas être spoilé car ces informations et ces statistiques vont vous apprendre les raisons du traumatisme de Raine.
En France, je vais citer le docteur Gilles Lazimi puis Emmanuelle Piet présidente du CFCV :
" Il faut rappeler que 68 000 femmes et 45 000 hommes déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel dans le cadre de leurs études au cours des douze derniers mois, selon l'enquête Virage 2015. Concernant les hommes, les étudiants homosexuels sont plus agressés que les autres. "
" Et parmi les appels traités à la permanence "viols femmes informations" sur les cinq dernières années, près de 90 témoignages font part de violences sexuelles commises lors de soirées étudiantes et/ou de week-end d'intégration. Et 49 concernent des viols, dont 7 en réunion. "
De plus, à ces statistiques alarmants il faut rajouter celles des condamnations des violeurs qui sont pour la plupart jamais atteintes... En effet, selon un article de Libération : "Pour l'année 2017, 14 268 viols de femmes ont donc été enregistrés par les services de police ou de gendarmerie et 1 266 condamnations pour viols ont été prononcées. L'ordre de grandeur entre ces deux chiffres est donc bien d'un peu plus de 10% ". Il n'y a donc que 10% des plaintes pour viols qui aboutissent aux assises.
Ce à quoi également il ne faut pas oublier toutes les personnes qui ne portent pas plaintes car elles se sentent "souillées" ou ne veulent pas se retrouver face à leurs agresseurs.
Je termine cet article avec ses statistiques car je trouvais important de vous les faire part car c'est encore un sujet trop tabou et encore trop mis de côté. Les victimes ne devraient pas subir ce qu'elles ont vécu ni même vivre en tant que non-victime par la justice.
A très bientôt, pour de nouveaux imaginaires de livres,
Perrine ❤.
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